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Asymétrie dans l’évolution des postes vacants

Au premier trimestre de 2025, le nombre de postes vacants dans les régions combinées de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches a légèrement reculé (-3,3 %). Sur une base annuelle, il enregistre toutefois un recul de large amplitude se chiffrant à de 19,9 %, reflétant une tendance à la baisse observée de manière générale au Canada.

Faits saillants - Premier trimestre de 2025


Visualisation des données

Évolution du cumulatif de postes vacants dans la région couvrant la Capitale-Nationale et la Chaudière-Appalaches 

Sources : Statistique Canada, Tableau 14-10-0398-01 et Québec International 

Analyse

Une évolution asymétrique de part et d’autre du fleuve

Selon l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) de Statistique Canada, le nombre de postes vacants dans les régions combinées de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches s’est établi à 17 040 au premier trimestre de 2025, affichant un léger recul de 3,3 % par rapport au trimestre précédent. Ce résultat témoigne d’un quatrième trimestre consécutif de stabilité relative sur le marché de l’ensemble de la région, succédant à une période de repli amorcée au premier trimestre de 2022 (identifié à 100 % dans le graphique ci-dessous), alors que l’on comptait 39 790 postes vacants. Toutefois, entre le quatrième trimestre 2024 et le premier de 2025, les dynamiques régionales diffèrent lorsqu’on les examine séparément : la Capitale-Nationale enregistre une diminution de 8,1 % du nombre de postes vacants (-1 000), tandis que la Chaudière-Appalaches affiche, pour sa part, une progression de 8,1 % (+425).


Nombre de postes vacants en proportion du sommet du premier trimestre de 2022 pour les régions combinées de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches

Sources : Statistique Canada, Tableau 14-10-0398-01 et Québec International


Sur une base annuelle, la tendance demeure toutefois résolument à la baisse. En effet, par rapport au premier trimestre de 2024, le nombre de postes vacants a chuté de 25,1 % et de 6,9 % dans la Capitale-Nationale et la Chaudière-Appalaches respectivement. Cette diminution s’inscrit dans une tendance plus large de repli observée à l’échelle du Québec (-19,3 %) et du Canada (-18,1 %). Cette évolution reflète une stagnation du marché du travail lorsque les deux régions administratives, dont les économies sont étroitement interconnectées, sont analysées dans une perspective intégrée. 

Demande globale : stabilité malgré les variations

La demande globale de main-d’œuvre, qui regroupe les postes vacants et les emplois salariés, à l’exclusion des travailleurs autonomes, a également connu une évolution différenciée entre les deux régions, mais de manière plus modérée. Entre le quatrième trimestre de 2024 et le premier trimestre de 2025, elle a progressé de 3,0 % dans la Capitale-Nationale, une hausse supérieure à celle observée en Chaudière-Appalaches (+1,0 %). Dans l’ensemble des deux régions, sous une base annuelle (T1-2024 et T1-2025), la demande totale a crû de 2,3 % pour s’établir à 628 505.

Rémunération : poursuite de la croissance salariale

Malgré le ralentissement global de la demande de travail excédentaire, les salaires offerts ont poursuivi leur progression. Selon les données non désaisonnalisées de Statistique Canada, le salaire horaire moyen offert a augmenté de 3,1 % dans la Capitale-Nationale, passant de 27,65 $ à 28,50 $ entre les premiers trimestres de 2024 et 2025. En Chaudière-Appalaches, la hausse a atteint, pour sa part, 7,1 %, avec un salaire moyen passant de 25,90 $ à 27,75 $.


Rosalie Forgues
Économiste

Québec International

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