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Le nombre de postes vacants diminue dans la Capitale-Nationale et continue d'augmenter en Chaudière-Appalaches

Bien qu’il demeure élevé, le nombre de postes vacants a diminué dans la Capitale-Nationale (CN) au 3e trimestre de 2022, comparativement à la même période en 2021, alors qu’il a continué de croître en Chaudière-Appalaches (CA). On dénombre 27 710 et 12 375 postes vacants, respectivement, dans la CN et en CA.

Faits saillants

  1. Au troisième trimestre de 2022, il y avait 27 710 postes vacants dans la région de la Capitale-Nationale (CN) et 12 375 en Chaudière-Appalaches (CA). Comparativement aux données du même trimestre en 2021 (28 380 en CN et 9 940 en CA), c’est une baisse de 2,4 % pour la CN et une augmentation de 24,5 % pour la CA.

  2. Pour la Capitale-Nationale, il s’agit d’une première baisse du nombre de postes vacants pour un 3e trimestre depuis 2015, année où les données ont commencé à être compilées. Malgré cela, le taux de postes vacants à 7 % dans la CN demeure supérieur aux moyennes québécoise (6,1 %) et canadienne (5,6 %).

  3. En Chaudière-Appalaches, le taux de postes vacants, soit 6,1 %, dépassait également la moyenne canadienne tout en demeurant égal à celle du Québec (6,1%).  

  4. Par rapport au même trimestre de l’année dernière (2021), le salaire horaire moyen a augmenté de 13 % en Chaudière-Appalaches (22,55 $) et de 8 % dans la Capitale-Nationale (23,90 $). Les salaires horaires moyens à l’échelle du Québec et du Canada étaient respectivement de 23,70 $ et de 24,20 $ au troisième trimestre de cette année.

  5. Les travailleurs en « ventes et services » et ceux du domaine des « métiers, transport et machinerie et domaines apparentés » étaient parmi les plus demandés dans les deux régions.


En graphiques


Commentaires

Les nouvelles estimations de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) de Statistique Canada témoignent de la situation qui prévalait sur le marché du travail au troisième trimestre de 2022. À ce moment, la région observait un retour à la vie normale avec la levée des dernières mesures sanitaires liées à la COVID-19 comme la fin de l’obligation du port du masque en juin. 

Les données montrent que le nombre de postes vacants dans la région de la Capitale-Nationale (CN) a connu pour la première fois une baisse au 3trimestre, et ce, depuis 2015 (année à laquelle les données ont commencé à être compilées). En Chaudière-Appalaches, le nombre de postes vacants a toutefois continué de grimper et le salaire moyen a connu son bond le plus élevé. Le marché du travail dans les deux régions demeure dynamique puisque la demande totale de main-d’œuvre (nombre de postes vacants + nombre d’employés salariés) a augmenté en Chaudière-Appalaches (7,2 %) et dans la Capitale-Nationale (2,7%).

Capitale-Nationale (27 710 postes vacants)

Chaudière-Appalaches (12 375 postes vacants)

  • Vente et Services (9 330)
  • Vente et Services (3 785) 
  • Secteur de la Santé (4 265)
  • Métiers, Transport, Machinerie et domaines apparentés (2 665)
  • Se Métiers, Transport, Machinerie et domaines apparentés (3 480)
  • Fabrication et Services d’utilité publique (2 265)


Les dernières données de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires montrent que la rareté de main-d'œuvre est toujours d’actualité et que le marché de l’emploi reste dynamique. Malgré une baisse relative du nombre de postes vacants dans la Capitale-Nationale, le taux de postes vacants dans les deux régions (CN et CA) demeure très élevé comparativement aux moyennes canadienne (5,6 %) et québécoise (6,1%). Notons, par ailleurs, que la demande totale de main-d’œuvre a continué de s’accroître, comme en témoigne la hausse significative du nombre d’employés salariés (366 570, comparativement à 355 645 au même trimestre de 2021).

Elhadji Nimaga

Économiste 

Québec International



Notes aux lecteurs

1. Le taux de postes vacants est le nombre de postes vacants exprimé en pourcentage de la demande de travail, c'est-à-dire l'ensemble des postes occupés et des postes vacants.

2. Les données de l'EPVS ne sont pas désaisonnalisées. Une certaine prudence est donc de mise dans l'interprétation des comparaisons d'un trimestre à l'autre, puisque celles-ci pourraient rendre compte de mouvements saisonniers.

3. La population cible de l'enquête comprend tous les emplacements commerciaux au Canada, à l'exclusion de ceux dont l'activité principale relève des secteurs des organismes religieux et des ménages privés. Les administrations publiques fédérales, provinciales et territoriales sont également exclues de l'enquête. 

4. Pour en savoir plus sur les groupes intermédiaires de la Classification nationale des professions [CNP] présentés ci-dessus, veuillez consulter le site Web du Gouvernement du Canada.

5. Notez que les données par profession sont à titre indicatif et doivent être considérées avec prudence étant donné la taille de l’échantillon.

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