Nombre record des postes vacants dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches au premier trimestre de 2022

Faits saillants

1. Au premier trimestre de 2022, il y avait 26 305 postes vacants dans la région de la Capitale-Nationale (CN) et 11 535 en Chaudière-Appalaches (CA). C’est le nombre le plus élevé pour les deux régions pour un premier trimestre depuis que les données sont disponibles (2015). 
   
   
2. En comparaison au premier trimestre de 2021, il s’agit d’une augmentation du nombre de postes vacants de 71,4 % pour la CN et de 52,6 % en CA.
   
   
3. Les taux de postes vacants ont aussi atteint leur niveau le plus élevé, soit 7,3 % pour la CN (4,8 % au 1^er trimestre de 2021) et 6,1 % pour CA (4,3 % au 1^er trimestre de 2021).
   
   
4. En moyenne, le salaire horaire offert pour les postes vacants était de 22,85 $ dans la CN et de 21,90 $ en CA. Les taux offerts à l’échelle du Québec et du Canada étaient respectivement de 24,20 $ et 23,15 $.
   
   
5. Les travailleurs en « ventes et services », ceux du « secteur de la santé » et ceux des « métiers, transport et machinerie et domaines apparentés » étaient parmi les plus recherchés dans les deux régions.

En graphiques

Commentaires

Ces nouvelles estimations de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) de Statistique Canada témoignent de la situation qui prévalait sur le marché du travail au premier trimestre de 2022. La région commençait à vivre un desserrement progressif des mesures sanitaires liées au variant Omnicron (fin du couvre-feu le 17 janvier, réouverture des restaurants le 31 janvier, autorisation de certains événements intérieurs le
 7 février). 

Les données montrent que le nombre de postes vacants dans les régions de la Capitale-Nationale (CN) et de la Chaudière-Appalaches (CA) a atteint un sommet historique en comparaison à la même période des années précédentes. 

Un facteur positif est, sans contredit, l’augmentation du nombre d’employés salariés et de la demande totale de main-d’œuvre qui témoignent du dynamisme du marché de l’emploi des deux régions. À cet effet, le nombre d’employés salariés a progressé de 8,3 % dans la CN (soit, 25 310 emplois de plus) et de 6,9 % en CA (soit, 11 470 emplois de plus). La demande totale de main-d’œuvre (la somme des postes occupés et des postes vacants) située à 358 395 dans la CN et à 190 270 en CA est aussi un sommet pour un premier trimestre.

Ces performances montrent que le marché du travail des deux régions retrouve son dynamisme d’avant la pandémie. Malgré la rareté de main-d’œuvre qui sévit, le marché de l’emploi des deux régions est loin d’être en rétrécissement.

Les catégories professionnelles de la « vente et services », du « secteur de la santé » et des « métiers, transport et machinerie » comptaient parmi les plus recherchées. 

Ces dernières données de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires montrent le dynamisme du marché du travail de la région et l’impact de la rareté de main-d’œuvre. Même si le nombre de postes vacants a atteint un sommet, l’augmentation du nombre d’employés salariés ainsi que la demande totale de main-d’œuvre indique que le marché du travail reste vigoureux et que ce n’est pas seulement la rareté de main-d’œuvre qui explique le nombre de postes vacants. 

Abdoul Echraf Ouedraogo

Économiste

Québec International

Notes aux lecteurs

1. Le taux de postes vacants est le nombre de postes vacants exprimé en pourcentage de la demande de travail, c'est-à-dire l'ensemble des postes occupés et des postes vacants.

2. Les données de l'EPVS ne sont pas désaisonnalisées. Une certaine prudence est donc de mise dans l'interprétation des comparaisons d'un trimestre à l'autre, puisque celles-ci pourraient rendre compte de mouvements saisonniers.

3. La population cible de l'enquête comprend tous les emplacements commerciaux au Canada, à l'exclusion de ceux dont l'activité principale relève des secteurs des organismes religieux et des ménages privés. Les administrations publiques fédérales, provinciales et territoriales sont également exclues de l'enquête. 

4. Pour en savoir plus sur les groupes intermédiaires de la Classification nationale des professions [CNP] présentés-ci dessus, veuillez consulter le site Web du Gouvernement du Canada.

5. Notez que les données par profession sont à titre indicatif et doivent être considérées avec prudence étant donné la taille de l’échantillon