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Plus d'emplois en novembre qu'en février à Québec

Statistique Canada estime qu’au mois de novembre, le nombre de personnes en emploi était de 441 300, une hausse de 3 800 emplois (+0,9 %) dans la RMR de Québec comparativement au mois d’octobre. Une performance légèrement plus marquée que celle observée au Québec (+0,6 %). D’ailleurs, notons que le niveau d’emploi estimé en novembre est supérieur de 3 000 (+0,7 %) à celui observé au mois de février, soit avant le début de la crise.

Faits saillants

  1. Au mois de novembre, les estimations du marché du travail pour la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec indiquent que le nombre de personnes en emploi a augmenté de 3 800 (+0,9 %) par rapport au mois d’octobre. Le niveau d’emploi est ainsi supérieur de 3 000 (+0,7 %) à celui observé au mois de février, soit avant le début de la crise.
  2. Le taux de chômage a donc ainsi reculé, passant de 4,5 % au mois d’octobre à 4,3 % au mois de novembre, alors que le nombre de chômeurs a chuté de 20 400 à 19 800. Les deux indicateurs ont enregistré des reculs pour un cinquième mois consécutif.
  3. La participation au marché du travail a augmenté alors que l’on compte 3 200 individus en plus au sein de la population active au mois de novembre (+0,7 %). Malgré cette hausse mensuelle, les taux d’activité et d’emploi sont inférieurs à ceux observés au même moment l’année dernière.
  4. Au Québec, les données comparables indiquent une hausse du nombre de personnes en emploi de 26 500 (+0,6 %) en novembre. Quant au taux de chômage, il a connu une baisse passant de 7,9 % au mois d’octobre à 7,4 % au mois de novembre.


En graphiques


Commentaires

Les données de novembre de l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada rendent compte de la situation sur le marché du travail lors de la semaine du 8 au 14 novembre dernier. À ce moment, le resserrement des restrictions de la santé publique liées au palier d’alerte de « zone rouge » prévalait pour un deuxième mois consécutif dans la région, tandis que le nombre d’infections à la COVID-19 était en hausse au Québec.

Emploi

Statistique Canada estime qu’au mois de novembre, le nombre de personnes en emploi était de 441 300, une hausse de 3 800 emplois (+0,9 %) dans la RMR de Québec comparativement au mois d’octobre. Une performance légèrement plus marquée que celle observée au Québec (+0,6 %). D’ailleurs, notons que le niveau d’emploi estimé en novembre est supérieur de 3 000 (+0,7 %) à celui observé au mois de février, soit avant le début de la crise.

Resserrement sur le marché du travail

Les données de l’EPA indiquent que le marché du travail s’est légèrement resserré au mois de novembre. Le taux de chômage dans la région a enregistré un cinquième recul mensuel d’affilé, passant de 4,5 % en d’octobre à 4,3 % en novembre. Ainsi, Québec se maintient comme la région ayant le plus faible taux de chômage au Canada. Soulignons qu’avant le début de la crise, le taux de chômage atteignait 4,1 % (février 2020).

Les taux d’activité et d’emploi ont augmenté par rapport au mois d’octobre pour atteindre respectivement 66,6 % et 63,7 % en novembre. Néanmoins, la participation au marché du travail a diminué sur une année alors que les taux d’activité et d’emploi étaient supérieurs au même moment l’année dernière. À cet effet, au mois de novembre 2019, ces taux étaient de 68 % et 65,7 %.

Population active

Le nombre de personnes actives sur le marché du travail a crû de 3 200 individus (+0,7 %) entre les mois d’octobre et de novembre. Ainsi, la population active totalise 461 100 individus, soit 4 100 de plus qu’au mois de février. Entre les mois d’octobre et de novembre, le nombre de chômeurs a chuté de 20 400 à 19 800.  Se faisant, le nombre de chômeurs a atteint un niveau comparable à celui enregistré avant le ralentissement économique, soit 18 700 chômeurs (février 2020).

Gardons en tête que les données de novembre pour la RMR de Québec constituent une appréciation limitée de la situation du marché du travail alors que les impacts de la deuxième vague demeurent incertains. Les données du marché de l’emploi en novembre montrent néanmoins que la région fait preuve de résilience à l’instar du reste du Québec. Les mesures, plus ciblées que celles du printemps dernier, ne sont pas étrangères à ce constat. Malgré tout, les effets économiques de la deuxième vague de la COVID-19 ne pourront être éprouvés que par le passage du temps. Les données du mois de décembre, publiées le 8 janvier prochain, refléteront la situation sur le marché du travail alors que la région se prépare au temps des fêtes qui s’annonce hors-norme et nous permettra de faire le bilan sur cette année qui fut assurément des plus exceptionnelles.


Note aux lecteurs

Les données disponibles pour la région métropolitaine de recensement de Québec subissent un traitement statistique particulier (moyenne mobile trois mois) en raison du petit échantillon, ce qui a pour effet d’atténuer les fortes fluctuations des données. Les circonstances des derniers mois ont généré des variations extrêmes qui ne peuvent être pleinement observées avec ces données. En outre, les données informent sur la tendance des trois derniers mois. Ainsi, les données recueillies en septembre et octobre influent sur l’estimation publiée pour le mois de novembre. Veuillez noter également que nous utilisons des données comparables pour la province de Québec et les autres régions métropolitaines dans ce document. Pour en savoir plus, consultez : quelques rappels concernant les moyennes mobiles - ISQ.

Les données du mois d’octobre de l’Enquête sur la population active (EPA) ont été recueillies auprès des répondants pour la semaine de référence du 8 au 14 novembre. Ainsi, le palier d’alerte « zone rouge» de certaines régions du Québec transparaît dans les données présentées puisqu’il est entré en vigueur 1er octobre à Québec et Montréal. Pour davantage de détails, veuillez consulter la carte des paliers d'alerte de COVID-19 par région du gouvernement du Québec.

La définition du chômage de Statistique Canada est basée sur l’activité de recherche d’emploi et sur la disponibilité à en occuper un. Ainsi, les chômeurs sont les personnes disponibles pour travailler qui, au cours de la semaine du 8 au 14 novembre :

  • n’avaient pas de travail, mais en avaient cherché au cours des quatre dernières semaines;
  • avaient été mises à pied temporairement, mais s’attendaient à être rappelées au travail;
  • ou étaient sans emploi, mais avaient un emploi devant commencer dans les quatre prochaines semaines.

Pour en savoir plus, visitez : https://www150.statcan.gc.ca/n1/en/catalogue/71-543-G



Émile Émond
Économiste
Québec International

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