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Postes vacants : des signes d’équilibre dans un contexte encore incertain

Au deuxième trimestre de 2025, le nombre de postes vacants dans les régions combinées de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches a légèrement varié (-1,5 %). Sur une base annuelle, la fluctuation atteint +0,7 %, s’inscrivant dans une tendance de stabilisation relative observée dans les derniers trimestres. Cette évolution se produit dans un contexte de demande excédentaire moins forte, bien que la situation demeure variable entre les secteurs.

Faits saillants – Deuxième trimestre de 2025

Visualisation des données

Graphique 1. Évolution du cumulatif de postes vacants dans la région couvrant la Capitale-Nationale et la Chaudière-Appalaches

Sources : Statistique Canada, Tableau 14-10-0398-01 et Québec International 


Tableau 1. Taux de postes vacants par région

 

Analyse

Le total des postes vacants sous 17 100 en Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches

Selon l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) de Statistique Canada, au second trimestre de 2025, le nombre de postes vacants dans les régions combinées de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches se chiffre à 17 050, comparativement à 17 310 au trimestre précédent (- 1,5 %), selon les données révisées et désaisonnalisées. Cette fluctuation s’inscrit en continuité avec la stabilité relative observée lors des quatre derniers trimestres. 

Cette tendance suggère une forme de stagnation du marché régional intégré, reflet des interdépendances économiques entre la Capitale-Nationale et la Chaudière-Appalaches. Cependant, certains secteurs de l’économie continuent de faire face à des défis liés au recrutement, révélant une asymétrie persistante dans la répartition de la demande et de l’offre de main-d’œuvre, ce qui pourrait influencer la distribution des postes vacants à travers les différents domaines.

Il importe également de souligner que, de nouveau, l’évolution de cette métrique diffère entre les régions administratives, alors que la Capitale-Nationale enregistre un recul de 3,3 % des postes vacants sur un trimestre et que la Chaudière-Appalaches affiche plutôt une hausse de 2,0 %. Sur une base annuelle (T2-2024 et T2-2025), la tendance est toujours à la baisse en Capitale-Nationale, avec un recul de 2,0 %, alors que le nombre de postes vacants croît de 6,1 % en Chaudière-Appalaches. À titre comparatif, une baisse de 11,6 % à l’échelle du Québec et de 12,6 % au niveau canadien a été observée sur la même période.  

Progression modérée de la demande de main-d’œuvre au deuxième trimestre de 2025

La demande globale de main-d’œuvre regroupe les postes vacants et les emplois salariés, mais exclut les travailleurs autonomes. Cette métrique a également évolué de manière différenciée entre la Capitale-Nationale et la Chaudière-Appalaches. Entre le premier et le second trimestre de 2025, la demande a reculé de 5,6 % en Capitale-Nationale et de 1,7 % en Chaudière-Appalaches. Sur une base annuelle, ces régions affichent respectivement une croissance de 1,3 % et de 2,3 %, portant le total combiné à 597 670 postes comblés ou vacants (+1,6 %). 

Cette progression, bien que modeste, témoigne d’une résilience du marché du travail régional, malgré les tensions persistantes liées à l’adéquation des compétences. Elle pourrait également refléter une stabilisation progressive de l’activité économique dans un contexte où la demande excédentaire demeure cependant présente pour certains secteurs clés. 

Dans ce contexte, la moyenne du salaire horaire offert a poursuivi sa progression sur un an pour atteindre 27,45 $ (+8,3 %) dans la Capitale-Nationale et 27,70 $ (+8,4 %) en Chaudière-Appalaches, selon les données non désaisonnalisées.


Rosalie Forgues
Économiste

Québec International

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