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Progression modérée de l’emploi dans un contexte incertain

En juillet 2025, l’emploi dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a enregistré une variation de +0,5 %, accompagnée d’une légère fluctuation du taux de chômage, qui s’est établi à 4,7 % (+0,2 p.d.p.). Malgré les récentes annonces de tarification douanière, le marché du travail de la région fait preuve de résilience.

Faits saillants – Juillet 2025


Visualisation des données

Évolution des principaux indicateurs de l'emploi sur un an

Sources : Statistique Canada - Tableau 14-10-0459-01 et Québec International


Portrait de l'emploi dans les principales régions canadiennes


Analyse

L’emploi en progression à Québec

Selon l’Enquête sur la population active (EPA) publiée par Statistique Canada, le marché du travail de la RMR de Québec a enregistré une progression modérée des indicateurs clés de l’emploi. La variation de 2 300 postes (+0,5 %) s’inscrit dans un contexte de fluctuation parallèle de la population active, désormais estimée à 507 000 personnes (+0,7 %), illustrant une dynamique conjointe entre l’offre de travail et la participation au marché. Le taux de chômage a quant à lui légèrement augmenté, pour s’établir à 4,5 % (+0,2 point de pourcentage [p.d.p.]). Cette situation peut notamment s’expliquer par la différence, bien que faible, entre la hausse de la population active comparativement à celle de l’emploi. Finalement, le taux d’emploi a atteint à 64,0 %, soit une hausse de 0,2 p.d.p. Ces variations, bien que limitées, contribuent à maintenir la position favorable de la RMR de Québec en matière d’emploi à l’échelle du Québec et du Canada.

En effet, bien que les variations soient de faible amplitude, l’emploi a régressé dans la province (-0,1 %), contrairement à ce qu’on observe au pays (+0,1 %). Parallèlement, le taux de chômage a connu une légère baisse au Québec (-0,1 p.d.p.) alors qu’il est demeuré stable au Canada (+0,0 %). Dans ce contexte, la région conserve l’un des plus bas taux au pays, occupant ainsi la quatrième position parmi les grandes RMR canadiennes.

Répercussions différentes de l’incertitude sur l’emploi

La récente majoration à 35 % des tarifs douaniers imposés par les États-Unis soulève des préoccupations sur le marché du travail. Bien que les effets directs sur l’emploi ne soient pas encore reflétés dans les données, l’incertitude générée par l’amplification des mesures exerce une pression sur les entreprises. Les principaux produits visés sont l’acier, l’aluminium, les composantes non-américaines des automobiles, le bois et le cuivre. Ainsi, maintes entreprises, dont celles manufacturières et exportatrices, adoptent une posture de prudence. 

D’autres industries, dont les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien, ainsi que les services publics, ont enregistré un repli de l’emploi respectif de 16,3 % et 13,3 % entre juin et juillet 2025, selon les données non désaisonnalisées. Ces variations peuvent être attribuées à de multiples facteurs, notamment conjoncturels, sans toutefois s’y limiter. 

Actuellement, les pertes demeurent cependant contenues dans l’ensemble du marché du travail de la RMR, d’autant plus que la menace demeure limitée tant que l’exemption prévue par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) demeure en vigueur. En incluant les autres régimes préférentiels, la proportion des exportations canadiennes exemptée de droit de douane atteignait plus de 90 % en mai dernier, selon les données du U.S. Census Bureau . 


Rosalie Forgues
Économiste

Québec International


[1] Pour en savoir davantage, veuillez consulter la note publiée par la RBC U.S. and Canada outlooks intact amid reorienting trade flows en utilisant le lien suivant : U.S. and Canada outlooks intact amid reorienting trade flows - RBC

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