- Québec affiche un bilan pour 2010 de 12 300 nouveaux emplois, sa meilleure performance depuis 2005 (+14 200 emplois), malgré un dernier mois plus décevant.
- La RMR de Québec a enregistré une perte de 1 100 emplois en décembre par rapport à novembre, entraînant une hausse du taux de chômage à 4,8 %.
- Le taux de chômage est demeuré pratiquement stable en 2010 par rapport à 2009, passant de 4,8 % à 4,9 %, partageant ainsi le premier rang canadien avec Régina.
- Pour l'ensemble du Québec, le marché du travail a enregistré la création de 67 000 emplois en 2010 par rapport à 2009. De plus, le taux de chômage s'est replié de 0,5 point de pourcentage, pour atteindre 8,0 %.
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Le marché de l'emploi a progressé selon nos attentes dans la RMR de Québec en 2010, prenant ainsi son envol à partir du deuxième semestre. La région comptait en fin d'année un nouveau sommet de 403 900 travailleurs, une augmentation de 12 300 par rapport à 2009. Cette performance permettait au taux de chômage de se maintenir sous la barre des 5,0 % (4,9 %), l'un des plus faibles au Canada. De plus, le taux d'emploi a poursuivi son ascension à 64,7 %, réduisant l'écart qui le sépare de ceux observés dans l'Ouest canadien.
L'embauche s'est particulièrement accélérée dans les entreprises de services à Québec en 2010. Les secteurs des services professionnels, scientifiques et techniques, des services publics (éducation, santé, services sociaux et administration publique) et des services d'hébergement et de restauration ont été les plus actifs en matière d'embauche. Le nombre de travailleurs s'est aussi accentué sur les chantiers de la région en raison de la bonne tenue des secteurs résidentiels et non résidentiels. Quant au secteur manufacturier, la fin des programmes de soutien gouvernementaux, combinée au ralentissement des exportations, ont freiné l'embauche dans l'ensemble du secteur de la fabrication.
La performance du marché du travail de Québec en 2010 devrait lui permettre d'affronter une année 2011 qui s'annonce peu expansionniste. En effet, les gains seront plus modestes par rapport à 2010 en raison, notamment, des coupures de dépenses dans la fonction publique, du lancement d'un moins grand nombre de chantiers d'envergure et d'une économie mondiale encore au ralenti.
Louis Gagnon
Économiste principal
Québec International