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RMR de Québec : 344,4 M$ investis dans le secteur non résidentiel au premier semestre de 2016Faits saillantsCommentaires

Selon Statistique Canada, il s’est investi 344,4 M$ dans le secteur non résidentiel de la RMR de Québec au premier semestre de 2016, soit une diminution de 26 % par rapport à la même période en 2015. Le repli observé au cours des six premiers mois de l’année n’était pas unique à la région. Les dépenses en immobilisation se sont repliées de 8,8 % pour l’ensemble du Québec et de 0,6 % au Canada.

Faits saillants

  • Il s’est investi 344,4 M$ dans le marché non résidentiel dans la RMR de Québec au premier semestre de 2016, une baisse de 26 % par rapport à la même période en 2015.
  • Les dépenses en immobilisation ont ralenti dans l’ensemble des secteurs : institutionnel (-5 %), industriel (-23 %) et commercial (-31,5 %).
  • Au Québec, la valeur de l’investissement non résidentiel a atteint 4,2 G$ pour les six premiers mois de 2016, une diminution annuelle de 8,8 %.

Commentaires

À l’image de 2015, les nouveaux chantiers démarrent progressivement en 2016, mais cela n’empêche pas les marteaux de résonner pour autant. Des chantiers d’envergure démarrés précédemment se poursuivent, notamment du côté commercial et de l’hébergement, alors que d’autres ont récemment pris fin (ABB, Wal-Mart, Musée national des beaux-arts du Québec, etc.). Pour la deuxième moitié de 2016, le bas taux d’inoccupation moyen de 3,7 %, observé du côté des parcs industriels, laisse présager que l’implantation et l’expansion d’entreprises manufacturières entraîneront la construction de nouvelles infrastructures. Du côté commercial, l’amélioration des établissements constituera un levier important pour attirer de nouveaux détaillants et s’ajuster aux changements des habitudes de consommation qu’amène l’expansion du commerce électronique. Quant au marché des édifices de bureaux, bien que la région affiche le plus faible taux d’inoccupation au Canada, soit de 9 % en juin, le marché doit absorber certains inventaires avant de démarrer de nouveaux grands projets.

Selon notre compilation, la RMR de Québec dénombrerait près de 160 projets d’envergure en cours et annoncés dont les dépenses pourraient atteindre 9 G$. La région démontre ainsi qu’elle évolue dans un environnement où les constructeurs et les promoteurs planifient leurs projets sur plusieurs phases, une situation qui permet de limiter les surplus d’offres et de stabiliser les hausses du prix des loyers. Elle fait aussi la preuve que cette dynamique peut cohabiter avec la réalisation en cours ou future d’infrastructures importantes (aéroport, port, Manège militaire, Service rapide par bus (SRB), hôpital, etc.).

Louis Gagnon
Économiste principal
Québec International

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