Faits saillants
- Selon les données rendues publiques par Statistique Canada, la RMR de Québec comptait 441 200 emplois en mai 2017, une diminution de 4 300 emplois par rapport à avril.
- La contraction de la population active de 0,5 %, combinée à la hausse du nombre de chômeurs de 9,8 %, a freiné la création d’emplois le mois dernier.
- Le taux de chômage a augmenté de 0,4 point de pourcentage, pour atteindre 4,6 % en mai, tout en demeurant l’un des plus faibles au Canada.
- Au Québec, 14 900 emplois se sont ajoutés sur une base mensuelle en mai. Quant au taux de chômage, il est passé de 6,6 % en avril à 6 % en mai.
Commentaires
Les chiffres de ce matin permettent aussi de remettre les pendules à l’heure. D’un côté structurel, les travailleurs âgés de 25 à 54 ans, de même que ceux de plus de 55 ans, demeurent fortement sollicités, comme en témoigne leur faible taux de chômage de 4 % et de 4,1 % (données non désaisonnalisées). L’accroissement de leur présence se reflète favorablement sur la création d’emplois à plein temps et à temps partiel. C’est plutôt du côté des travailleurs âgés de 15 à 24 ans que le bât blesse. Cette catégorie se situe dans un cycle moins favorable, d’où la diminution de leur nombre sur le marché du travail et une accélération de leur taux de chômage; il est passé de 4,4 % en mai 2016 à 10,1 % en mai 2017. En raison de la vitalité économique et de la diversification des emplois dans la région, des améliorations sont attendues d’ici la fin de l’année pour les 15-24 ans. D’un point de vue conjoncturel, la région compte de nombreux projets sur la planche à dessin. Néanmoins, tel que mentionné dans notre Bilan et perspectives 2016-2017, leur lancement se fera graduellement. Le règlement de certains conflits dans le milieu de la construction laisse d’ailleurs présager certaines améliorations dès le mois de juin.
En somme, la pause du marché de l’emploi dans la région de Québec s’est poursuivie en mai. Toutefois, le relâchement n’est pas uniforme selon la catégorie d’âge et le secteur d’activité. De plus, le besoin de main-d’œuvre demeure bien réel comme en témoigne le faible taux de chômage de 4,6 %, toujours l’un des plus faibles au Canada.
Louis Gagnon
Économiste principal
Québec International