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Virage numérique dans l’industrie agroalimentaire : l’exemple de Québec

L’automatisation des entreprises est un sujet parfois synonyme de dépenses pour les entrepreneurs et de pertes d’emploi pour les travailleurs. Cependant, une fois ces mesures implantées, ces perceptions négatives cèdent la place à des résultats positifs. D’une part, la productivité des entreprises est augmentée, alors que de nouveaux emplois plus spécialisés ou variés voient le jour.

Plusieurs entreprises du secteur agroalimentaire dans la région de Québec ont décidé de se lancer dans ces transformations et d’intégrer l’automatisation à leur plan d’affaires depuis déjà quelques années. Les résultats parlent d’eux-mêmes : ces entreprises en croissance réussissent maintenant à produire plus, et comptent sur des emplois à plus forte valeur ajoutée.

Diane Tremblay, journaliste au Journal de Québec, a visité quelques-unes de ces entreprises au cours de l’été et présente les résultats de ces transformations.

Fumoir Grizzly

Depuis 2008, Fumoir Grizzly, l’un des cinq plus grands fumoirs de poisson au pays, a investi dans une nouvelle chaîne de production. Grâce à ces améliorations, l’entreprise peut dorénavant procurer jusqu’à 1 800 kg de produits finis par quart de travail. De plus, la précision de la machinerie mise en place lui a permis d’optimiser l’utilisation d’une matière première dispendieuse, le poisson, donc de réduire les pertes et les coûts. Ces gains appréciables de productivité ont aussi fait évoluer les postes de trancheurs vers des emplois plus spécialisés, par exemple, des électromécaniciens, pour soutenir les fonctions automatisées.

Alex Coulombe ltée

Depuis 2000, Alex Coulombe ltée a investi près de 30 M$ dans l’automatisation de son embouteillage et de sa distribution afin de permettre une plus grande flexibilité de formats et d’augmenter sa capacité de production à 1 250 cannettes par minute. Selon Marc Coulombe, président de l’entreprise, mettre en place ces changements est nécessaire pour conserver sa compétitivité face aux États-Unis et à l’Ontario. Les implanter graduellement est cependant ce qui a permis aux employés de bien s’adapter aux nouvelles compétences requises pour faire fonctionner les équipements.

Nutriart

Avec 50 millions en investissements depuis 2006, Nutriart a doublé sa capacité de production, passant de 75 à 150 tonnes de chocolat par jour. L’entreprise profite d’ailleurs de ces automatisations pour suivre les tendances du marché, par exemple, pour fabriquer plus de chocolat noir, fortement demandé présentement.

Olymel

Pour Olymel, l’automatisation est directement en lien avec les emplois. L’automatisation et la mécanisation de certains processus lui permettent d’optimiser le travail fait par ses employés, réduisant du tiers, voire de la moitié, leurs tâches manuelles. Ainsi, l’entreprise prend en compte plusieurs facteurs, dont la disponibilité de main-d’œuvre, dans ses choix d’investissements en automatisation.