/ Mis à jour le

864,6 M$ investis dans le secteur non résidentiel en 2015 Faits saillantsCommentaires

En 2015, l’investissement non résidentiel a atteint 864,6 M$ dans la RMR de Québec, soit une diminution de 19,3 % par rapport à l’année exceptionnelle de 2014. Le repli observé l’an dernier n’était pas unique à Québec, alors qu’une baisse de 3,2 % a été enregistrée pour le Canada. Au Québec, les dépenses en immobilisation ont augmenté de 5,6 %, notamment en raison de travaux importants réalisés hors des grands centres urbains.

Faits saillants

  • Selon Statistique Canada, l’investissement non résidentiel a atteint 864,6 M$ dans la RMR de Québec en 2015, une baisse de 19,3 % par rapport à la performance exceptionnelle de 2014.
  • Le ralentissement des dépenses en immobilisation a touché l’ensemble des secteurs commercial (-20,4 %), institutionnel (-19,4 %) et industriel (-8,4 %).
  • Les dépenses en immobilisation ont ralenti dans la plupart des régions métropolitaines québécoises, à l’exception de Saguenay, et dans plus de la moitié des régions canadiennes.

Commentaires

Si les sommes investies ont décéléré l’an dernier dans la région, les marteaux n’ont pas cessé de résonner pour autant. Tout d’abord, plusieurs chantiers d’envergure ont pris fin en cours d’année, soit environ une cinquantaine ayant généré des dépenses évaluées à plus de 700 M$. Deuxièmement,  2015 a été une année de réflexion sur les besoins futurs de la région et de préparation en vue du lancement d’éventuels grands projets non résidentiels. Cette situation n’a pas empêché le démarrage ou l’annonce d’une centaine de chantiers, dont le potentiel d’investissement est estimé à 3 G$.

Soulignons que les résultats dévoilés pour 2015 laissent sous-entendre que l’investissement non résidentiel dans la RMR de Québec évolue maintenant en moyenne autour de 928 M$ annuellement, contre environ 500 M$ il y a 10 ans. Ce potentiel s’explique par un besoin continu d’offrir des espaces commerciaux, institutionnels et industriels favorables à l’implantation et à l’expansion d’entreprises, mais aussi à la mise en place de nouvelles technologies. De plus, la région semble évoluer dans un environnement où les constructeurs et les promoteurs planifient leurs projets sur plusieurs phases, une situation qui permet d’éviter des surplus d’offres et de stabiliser les hausses de prix.

À l’image de l’an dernier, les chantiers démarreront progressivement en 2016, pour s’intensifier dans la deuxième moitié de l’année. La diversité des projets, les avantages-coûts de faire des affaires à Québec et la volonté d’offrir des espaces répondant aux nouveaux besoins des entreprises stimuleront l’investissement non résidentiel. Selon nos estimations préliminaires, la RMR de Québec dénombrerait près de 300 projets d’envergure en cours et annoncés dont les dépenses pourraient atteindre 9 G$.

Louis Gagnon
Économiste principal
Québec International