En juillet, le taux de chômage à 4% dans la RMR de Québec

Faits saillants

1. Le marché du travail de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec s’est redressé de 5 700 emplois (+ 1,4 %) en juillet pour un total de 427 200.
2. Statistique Canada estimait qu’il y avait 445 000 personnes actives sur le marché du travail au mois de juillet. Ce nombre demeure inférieur au niveau inscrit avant la Covid-19 (février 2020), soit un manque à gagner de 8 400 personnes actives (-1,9 %).
3. En juillet, le taux de chômage s’est établi à 4 % tandis que le nombre de personnes en chômage enregistré était de 17 900. Tous deux sont en dessous des niveaux observés en février 2020, soit respectivement 4,1 % et 18 700 chômeurs.
4. Les données comparables pour le Québec indiquent que le nombre de personnes en emploi a crû de 23 900 (+0,6 %) en juillet 2021. Quant à lui, le taux de chômage québécois a diminué à 6,3 %.

En graphiques

Commentaires

Les données du mois de juillet de l’Enquête sur la population active (EPA) reflètent les conditions du marché du travail au cours de la semaine du 11 au 17 juillet 2021. Par rapport aux données du mois précédent, celles de juillet rendent compte du passage au palier d’alerte « vert » sur l’ensemble du territoire québécois et de l’allègement des restrictions qui y sont rattachées. Néanmoins, les mesures sanitaires en vigueur variaient toujours d’un océan à l’autre.

L'emploi se redresse, mais demeure sous le niveau prépandémique

En juillet 2021, Statistique Canada estimait le nombre de personnes en emploi à 427 200 dans la RMR de Québec, soit une hausse de 5 700 emplois (+1,4 %). Il s’agit de la meilleure performance mensuelle de la région depuis le mois d’août 2020. Grâce à cette augmentation, le marché du travail a renoué avec la croissance, après 6 mois consécutifs de recul. Le niveau d’emploi en juillet se situe désormais à 98,3 % du niveau qui prévalait tout juste avant l’éclatement de la crise (février 2020). Ce retard est le 7^e plus important parmi les principales régions canadiennes derrière Calgary (98,3 % du niveau prépandémique) et devant Toronto (96,4 % du niveau prépandémique).

Une participation au marché du travail stable

Le nombre de personnes actives, qui étaient donc en emploi ou au chômage, a peu fluctué au mois de juillet avec 1 000 personnes en moins pour un total de 445 000. Ce nombre est inférieur a celui inscrit avant la COVID-19, soit un manque à gagner de 8 400 personnes actives (-1,9 %) en comparaison au mois de février 2020.

Dans la RMR de Québec, le taux d’activité a atteint 64,7 %, une légère hausse (64,6 % en juin) qui concorde avec le retour de l’emploi au mois de juillet. Néanmoins, le taux de participation au marché du travail demeure 1,6 point de pourcentage en dessous du taux qui prévalait en février 2020 (66,3 %). Pour sa part le taux d’emploi, soit le ratio entre l’emploi et la population en âge de travailler, a atteint 62,1 %. Ce dernier a également augmenté en juillet, et se retrouve désormais à 1,5 point de pourcentage en dessous du niveau inscrit avant la pandémie (63,6 %).

Moins de chômeurs qu’avant la pandémie

Le taux de chômage s’est établi à 4 % au mois de juillet alors qu’il était de 5,1 % le mois précédent, Québec détient ainsi le plus faible taux de chômage au pays. Cette contraction marque le retour du taux de chômage sous le niveau du mois de février 2020 (4,1 %) une première depuis de début de la pandémie. Pour sa part le nombre de chômeurs a atteint 17 900 en juillet, soit une chute de 4 600 personnes en chômage (-20,4 %). Non seulement ce nombre est drastiquement inférieur au sommet inscrit lors de la première vague, mais il est également sous le niveau observé avant la pandémie (18 700 chômeurs), un seuil jamais franchi depuis le début de la crise. Le passage de la région au palier d’alerte « vert » s’accompagne d’une excellente nouvelle ; il y a moins de chômeurs aujourd’hui qu’en février 2020 (-4,3 %), toutefois notons que cette situation détonne avec les écarts enregistrés pour la même période à Montréal (+42,6 %) et dans l’ensemble du Québec (+28,4 %).

Mise en garde

Les données disponibles pour la région métropolitaine de recensement de Québec subissent un traitement statistique particulier (moyenne mobile trois mois) en raison du petit échantillon, ce qui a pour effet d’atténuer les fortes fluctuations des données. Ainsi, les données recueillies en mai et en juin influent sur l’estimation publiée pour le mois de juillet. Veuillez noter également que nous utilisons des données comparables pour la province de Québec et les autres régions métropolitaines dans ce document. Pour en savoir plus, consultez : quelques rappels concernant les moyennes mobiles - ISQ.

Émile Émond
Économiste
Québec International