Sous le thème « La mondialisation en péril », la tournée Parlons exportations a abordé comment les réorientations protectionnistes des États-Unis et le climat d'incertitude politique dans les pays développés génèrent des risques importants pour l'économie mondiale.
Même si ces tendances mondiales laissent présager le début de la fin de la mondialisation, M. Hall est catégorique : cette finalité n’est pas réaliste. En effet, mettre un terme à la mondialisation ne pourrait se faire sans subir un contrecoup majeur et, de ce fait, un tel projet présenterait un risque important pour la consommation et l’emploi.
De même, les bénéfices retirés de la libéralisation des échanges sont bien documentés dans les recherches sur le commerce international. Depuis des décennies, les consommateurs de partout sur le globe peuvent accéder à des produits fabriqués à coût moins élevés dans diverses régions du monde. Cette ouverture des marchés a permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté, alors qu’elle a guidé des nations riches vers des taux de chômage parmi les plus bas de l’histoire récente. Le retour à un système économique isolé et localisé aurait des effets directs sur l’emploi dans ces pays.
M. Hall a également affirmé que les obstacles au commerce international finissent par bénéficier à ceux qui en sont la cible. En effet, déterminés à performer, les pays subissant les effets du protectionnisme sont forcés d’être sans cesse plus réactifs et concurrentiels – bien plus que les nations érigeant ces murs tarifaires. À terme, ces restrictions commerciales pénalisent davantage ceux qu’elles étaient censées protéger. Le resserrement aux États-Unis et dans l’Union européenne ne peut ainsi qu’annoncer des jours meilleurs pour les exportations dans le monde émergent.
À la lumière de tous ces éléments, malgré l’ombre du protectionnisme, EDC prévoit une croissance mondiale des exportations de 3,5 % en 2017, et de 3,8 % l’année suivante. Les exportations totales du Canada devraient grimper de 6 % cette année grâce à un sursaut du cours des produits de base, et de 5 % en 2018 au gré de l’accélération de la croissance mondiale.
En conclusion, les données actuelles révèlent que l’économie mondiale répond toujours aux besoins des individus, des entreprises et des pays : de la croissance, des emplois et le feu vert pour une expansion continue. Le libre-échange est à présent fermement ancré dans le paysage économique et chercher à le démanteler constitue donc une sérieuse menace à la croissance. La probabilité d’une telle conclusion étant très faible, la conjoncture économique actuelle offre alors des possibilités parmi les plus brillantes du nouveau millénaire.