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L’intelligence artificielle à la Semaine numériQC et dans l’actualité

L’intelligence artificielle (IA) a été au cœur des discussions au cours des dernières semaines alors que des développements scientifiques accessibles au public (comme ChatGPT) font les manchettes. Plus près de chez nous, à Québec, la Semaine NumériQc a consacré deux jours de son événement à la thématique IA et données.

Québec International et Le CAMP étaient présents à la dernière édition de la Semaine NumériQc. 


Le grand rassemblement du numérique

Plus de 2 500 participants ont pris part à la 7e édition de la Semaine numériQc du 27 au 31 mars 2023 au Terminal de croisières du Port de Québec.

Beaucoup de thématiques habituelles, comme IA et données, Assurances, Cybersécurité, Tourisme et e-commerce ainsi que plusieurs nouvelles, telles que Développement durable, Modélisation et IOT et Futur numérique, ont permis aux participants d’approfondir leurs connaissances.

Les grands modèles de langage, ou « transformers », ont monopolisé la scène avec l’omniprésence de ChatGPT. Cet agent conversationnel a été abordé par beaucoup de conférenciers sous de multiples angles : éthique, technologique, économique ou encore développement durable. Rappelons que ce type de modèle demande des quantités d’énergies colossales pour son entraînement, mais également sur une base quotidienne considérant les millions de requêtes reçues, des plus pertinentes aux plus farfelues.

Le développement durable était au centre de plusieurs échanges alors que davantage d’entreprises semblent être sensibilisées à l’établissement de modèles d’affaires responsables et durables.

L’invasion de ChatGPT

Le numérique n’était pas qu’au Terminal de croisière de Québec ces dernières semaines, mais aussi dans l’actualité. Une pétition lancée par le Future of Life Institute demandant une pause de six mois dans la recherche concernant les robots conversationnels a recueilli plus de 1 100 signatures. L’objectif de la démarche, endossée, entre autres, par des personnalités comme Elon Musk, Steve Wozniak, Evan Sharp et Yoshua Bengio, est de s’assurer que le développement de cette technologie soit supervisé et mené pour le bien de la société.

Un usage controversé dans le milieu de l’éducation

Certaines institutions d’enseignement bannissent l’usage de robots conversationnels, alors que d’autres souhaitent en tirer profit. Dans un article de La Presse, Jonathan Laberge, enseignant d’anglais au secondaire, explique avoir travaillé avec ChatGPT pour concevoir des plans de cours, des jeux-questionnaires ainsi que des grilles de correction. L’outil ne remplace pas le professeur, puisque tout est à revérifier, mais il lui fait gagner bien du temps!

Les aptitudes des chatbots permettent aussi d’imaginer une meilleure accessibilité à des matières complexes pour les plus jeunes étudiants grâce à la vulgarisation.

Le Laboratoire d’innovation et de recherche pédagogique du Collège Sainte-Anne, à Lachine, utilise l’intelligence artificielle pour développer un logiciel qui permettra aux enseignants de français de repérer et de classer les erreurs de leurs élèves, de produire un diagnostic et de suggérer des améliorations personnalisées à chacun. Ici encore, l’outil promet de sauver un temps précieux aux enseignants.

Dans tous les cas, il demeure unanime que les utilisateurs de l’IA, enseignants et étudiants, doivent rester critiques et contre-vérifier les informations fournies.  

L’IA au service des artistes

De magnifiques images pullulent sur les réseaux sociaux, montrant comment l’intelligence artificielle a recréé le décor complet de La jeune fille à la perle, ou a imaginé de quoi aurait l’air un égoportrait des hommes de Cro-Magnon. Ce qui divertit le grand public ne fait toutefois pas la joie des artistes. Des programmes tels que Midjourney ou Stable Diffusion permettent de générer en quelques secondes des images imitant des styles personnels d’artistes de façon convaincante.

L’Université de Chicago a répondu au cri du cœur d’artistes mécontents en créant le logiciel Glaze. Celui-ci ajoute en filigrane une couche d’information quasiment invisible à l’œil nu sur une œuvre numérisée. Lorsqu’un modèle d’IA générative tente de se servir de l’œuvre, les données informatiques ajoutées par Glaze empêchent l’analyse de l’image, la reproduction de son style ainsi que sa reproduction.

L’équipe de recherche sait qu’il n’est qu’une question de temps avant que leur modèle ne soit contourné. La recherche est déjà débutée pour une nouvelle technologie au service des artistes.

Quand l’IA remplace l’humain

Levi’s emboîte le pas à Calvin Klein et à Tommy Hilfiger en testant, à son tour, l’usage de mannequins numériques créés grâce à l’intelligence artificielle. L’entreprise explique que sa collaboration avec le studio Lalaland.ai a pour but de compléter sa banque de modèles humains, en augmentant le nombre et la diversité des modèles.

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