Faits saillants
- Selon Statistique Canada, l’investissement non résidentiel a atteint 290,1 M$ dans la RMR de Québec au 2e trimestre de 2014, une hausse annuelle de 14,9 %.
- Les dépenses en immobilisation se sont accélérées dans les secteurs institutionnels (+17 %) et commercial (+12 %), compensant le repli du secteur industriel (-11 %).
- La valeur des permis de bâtir non résidentiels a diminué de 37 % dans la région de Québec au 2e trimestre de 2014 par rapport à celui de 2013, pour atteindre 134 M$.
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La RMR de Québec a enregistré une croissance de l’investissement non résidentiel de 14,9 % au 2e trimestre de 2014 par rapport à la même période en 2013, pour atteindre 290,1 M$. Cette performance porte le bilan semestriel à 590 M$, une hausse annuelle de 10,2 % qui s’inscrit comme l’une des plus élevées parmi les 8 principales régions métropolitaines canadiennes (Ottawa : +15,6 % et Winnipeg : +15,5 %).
Le marché institutionnel a vu ses dépenses en immobilisation augmenter de 16,6 % au 2e trimestre. Une variété de projets porteurs (amphithéâtre multifonctionnel, musées, édifices de bureaux, centres de données informatiques, etc.) ont retenu l’attention. La vitalité économique, le bas taux d'inoccupation (6,2 % en T2-2014) et le taux de rendement moyen de 6,5 % à 7,25 %, reconnu comme l’un des plus élevés au Canada pour les édifices de catégorie AA (Groupe Altus), constituent des incitatifs favorables au lancement de nouveaux chantiers. De son côté, l’investissement dans le secteur commercial a progressé de 11,5 % au dernier trimestre, stimulé notamment par le chantier du Carrefour St-Romuald et la modernisation de Laurier Québec et de Place Ste-Foy. L’agrandissement des Galeries de la Capitale (150 M$) et l’intégration de commerces de détail à des projets mixtes, comme Espace de Bourgogne (15 M$), s’inséreront à leur tour comme des projets porteurs dans les prochains mois. Pour sa part, l’investissement industriel s’est replié de 11,2 % par rapport au 2e trimestre de 2013. Présentement, les manufacturiers semblent opter pour moderniser leurs installations existantes plutôt que d’ajouter de nouvelles infrastructures.
Les projets d’investissement sont variés et nombreux dans la région de Québec. Selon une compilation de Québec International, la RMR dénombre environ 200 projets majeurs non résidentiels en cours et annoncés, dont le potentiel est évalué à plus de 6 G$. Certes, la diminution de la valeur des permis de bâtir non résidentiels de 37 % au 2e trimestre de 2014 laisse croire que le 3e trimestre sera principalement consacré à la poursuite de projets déjà en cours. Cependant, de récentes annonces indiquent que de nouveaux projets pourraient graduellement prendre forme d’ici la fin décembre.
Louis Gagnon
Économiste principal
Québec International
