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Le plein emploi s’installe à Québec

Après avoir régressé pendant trois mois consécutifs, le taux de chômage dans la RMR de Québec a légèrement augmenté en mai, pour s’établir à 2,8 %, soit au même niveau qu’en février dernier. Le taux de chômage, qui se situait à 3 % en janvier 2022, avait fléchi jusqu’à 2,5 % en avril dernier. Cette légère hausse au mois de mai s’explique par un accroissement de la population active plus important que celui de l’emploi. Désormais, à l’échelle canadienne, le taux de chômage dans RMR de Québec est en deuxième position derrière Gatineau (2,6 %). Ces faibles taux reflètent un état de plein emploi, c’est-à-dire que la population active est occupée dans sa quasi-totalité.

Faits saillants

  1. En mai 2022, le taux de chômage a atteint 2,8 %. Une légère augmentation de 0,3 point de pourcentage qui s’explique par une hausse de la population active plus importante que celle de l’emploi.

  2. Dans la région de Québec, il y avait 452 200 personnes actives soit 4 000 de plus qu’en avril (+0,9 %). Néanmoins, c’est 31 200 personnes de moins (-6,5 %) par rapport au record enregistré en mai 2019.

  3. L’enquête sur la population active de Statistique Canada indique qu’il s’est créé 2 300 emplois en mai (+0,5 %) après des gains de 2 800 en avril et de 600 en mars.

  4. Au Québec, les données comparables indiquent que l’emploi est demeuré stable alors que le taux de chômage a atteint un nouveau creux historique de 4,1 %.


En graphiques


Source : Statistique Canada. Tableau 14-10-0380-01


Mise en garde

Les données disponibles pour la région métropolitaine de recensement de Québec subissent un traitement statistique particulier (moyenne mobile trois mois) en raison du petit échantillon, ce qui a pour effet d’atténuer les fortes fluctuations. Ainsi, les données recueillies en mars et en avril influent sur l’estimation publiée pour le mois de mai. Veuillez noter également que nous utilisons des chiffres comparables pour la province de Québec et les autres régions métropolitaines dans ce document.


Commentaires

Dans son Enquête sur la population active (EPA), Statistique Canada a publié aujourd’hui les données de l'emploi pour le mois de mai. Celles-ci reflètent la situation sur le marché du travail pour la semaine de référence du 15 au 21 mai 2022, soit trois mois après l’assouplissement des restrictions sanitaires au Québec.

Le taux de chômage de la RMR de Québec s’est établi à 2,8 % en raison d’une légère augmentation de 0,3 point de pourcentage. Cette hausse s’explique par un accroissement de la population active (+0,9 %) plus important que celui de l’emploi (+0,5 %). Désormais, la région détient le deuxième plus faible taux de chômage au Canada derrière Gatineau (2,6 %). Ces faibles taux reflètent un état de plein emploi, c’est-à-dire que la population active est occupée dans sa quasi-totalité. Rappelons qu’un taux de chômage nul n’est pas possible étant donné le chômage frictionnel (ou naturel). 

Malgré ce contexte, il y avait moins de personnes en emploi en mai 2022 (439 500) qu’au même moment en 2019 (470 100 emplois). Cela s’explique par la diminution de la participation au marché du travail des 15 ans et plus, soit le taux d’activité qui est passé de 71 % à 65,4 % durant cette période. La diminution du taux d’activité est notamment une conséquence de la pandémie, mais peut aussi s’expliquer par le vieillissement de la population. Désormais, Québec détient la plus faible proportion de personnes actives parmi les principales RMR canadiennes.

Selon les données de Statistique Canada, 2 300 emplois ont été créés en mai dernier (+0,5 %), après des gains de 2 800 (+0,6 %) en avril et de 600 (+0,1 %) en mars. Sur une année (mai 2021 à mai 2022), le nombre d’emplois a crû de 12 900 (+3 %) dans la RMR de Québec et cette croissance a été soutenue par les regains d’activité dans des industries davantage affectées par les restrictions sanitaires. À titre d’exemple, les industries de  « l’information, culture et loisirs » ainsi que celle des « services d'hébergement et de restauration » ont enregistré des rebonds significatifs. C’est également le cas pour des industries moins perturbées par la pandémie comme la « finance et l’assurance ». 


Émile Émond
 
Économiste
 Québec International

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