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Le taux de chômage affiche 4 % dans la RMR de Québec en juillet

Faits saillants

  • La RMR de Québec a enregistré un taux de chômage de 4 % en juillet, une diminution de 0,4 point de pourcentage par rapport à juin, lui permettant ainsi d’occuper le deuxième rang au Canada.
  • Le repli de la population active de 0,9 % supérieur à celui de l’emploi de 0,5 % explique la diminution du taux de chômage.
  • La contraction du bassin de main-d'oeuvre a de nouveau fait baisser le nombre d’emplois à Québec en juillet. La région comptait 436 400 emplois, soit 2 300 de moins par rapport à juin.
  • Au Québec, 4 700 emplois se sont ajoutés sur une base mensuelle en juillet. Cette bonne performance a fait passer le taux de chômage sous la barre des 6 % pour la première fois en 40 ans, pour atteindre 5,8 %.

Commentaires

Le besoin de main-d'œuvre demeure très présent dans la région de Québec et le faible taux de chômage, qui s’établissait à 4 % en juillet, illustre bien cette situation. Cependant, la région doit composer avec une diminution de sa population active, soit de 0,9 % le mois dernier par rapport à juin. À cet effet, 4 300 personnes ont quitté la population active le mois dernier. Cette situation a une conséquence directe sur l’évolution du nombre d’emplois. En juillet, Québec comptait 436 400 emplois, soit 2 300 de moins par rapport à mars. Qui plus est, le nombre de chômeurs se replie également; il se chiffrait à 18 400 le mois dernier, soit 2 000 de moins qu’en juin. 

L’enjeu est donc de taille pour la région de Québec. D’une part, elle doit composer avec des entreprises qui multiplient les offres d’emploi pour assurer leur croissance et le renouvellement de leur personnel dû notamment aux départs à la retraite. Cette pression provient de l’ensemble des secteurs d’activité et le lancement de nouveaux grands chantiers immobiliers ne calmera pas les besoins. D’autre part, les candidats potentiels se font de plus en plus rares. Chez les 25-54 ans et les 55 ans et plus, le taux de chômage a glissé sous les 4 % en juillet, soit respectivement 2,8 % et 3,9 % (données non désaisonnalisées). Ces deux catégories d’âge retiennent d’ailleurs l’attention puisqu’ils regroupent plus de 86 % de la population active dans la région. Leur rareté peut avoir des conséquences directes sur l’offre de candidats potentiels pour occuper des postes à temps plein et requérant un certain nombre d’années d'expérience. 

Les données de l’emploi en juillet montrent, à leur tour, que la région doit poursuivre ses efforts pour faire connaître la diversité des emplois disponibles afin d’attirer de nouveaux chercheurs d’emploi. Ces actions s’avèrent également essentielles à la croissance de sa population active. 

Louis Gagnon
Économiste principal
Québec International