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Mieux positionner les secteurs de force du Québec sur le marché chinois : le point sur la visite de M. Jean-François Lépine à Québec

Le 27 novembre dernier, M. Jean-François Lépine, représentant désigné du Québec en Chine, était de passage chez Québec International afin de rencontrer une quinzaine d’entreprises issues des secteurs des sciences de la vie, des arts numériques et du divertissement interactif, de la construction, de la transformation alimentaire et de l’environnement.

JeanFrancoisLepine

Les perspectives de croissance

D’ici 10 ans, la classe moyenne chinoise sera composée de plus de 600 millions de consommateurs, ceux-ci aspirant à des conditions de vie similaires à celles des sociétés occidentales.

Selon M. Lépine, une croissance de 5 % par année en Chine correspond à ajouter l’équivalent des deux tiers du PIB de l’Indonésie. D’où l’importance de mieux positionner l’offre du Québec et d’acquérir une connaissance fine des besoins des Chinois, principalement en ce qui concerne les villes de 2e et 3e tiers, c’est-à-dire celles où le gouvernement chinois désire investir et répondre aux besoins criants de développement.

De fait, il y a là un potentiel de croissance pour l’expertise de pointe du Québec, qui, depuis 2010, a accru de 70 % ses exportations vers la Chine.

Des défis, certes…

En plénière, les entreprises qui ont connu « l’aventure chinoise » n’ont pas manqué de souligner les défis de ce marché.

Compétition de manufacturières allemandes, présence de principaux grands compétiteurs de l’industrie, perception des créances clients, manque de transparence au niveau des affaires réglementaires, risque associé à la protection de la propriété intellectuelle, problématiques douanières fréquentes, les enjeux sont nombreux.

Il est toutefois à savoir que, ces dernières années, le gouvernement chinois a montré des signes d’ouverture et d’amélioration à l’égard des problématiques qui lui étaient adressées, dont lwa protection des éléments plus stratégiques de leurs technologies.

… mais rien d’insurmontable!

Qu’à cela ne tienne, les entreprises s’accordent pour dire que le marché chinois a été pour eux à la fois une source de grandes opportunités.

D’ailleurs, madame Geneviève Rolland, conseillère en affaires internationales au pupitre Chine chez Export Québec (une unité du ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations), a rappelé aux entreprises qu’il y a plus d’une façon de réussir en Chine. Les entreprises doivent miser sur leurs atouts et développer une stratégie qui soit à la hauteur de leur expertise et de leurs ambitions.

Deux facteurs de succès semblent cependant faire l’unanimité : trouver LE bon partenaire local pour établir sa présence et un brin de persévérance! De là l’importance pour les entreprises d’avoir recours à de l’aide et d’échanger avec d’autres entreprises qui ont eu à passer par les mêmes démarches. Et l’équipe d’Export Québec, en collaboration avec Québec International, est là pour les accompagner dans cette démarche de croissance à l’international.

Des opportunités à saisir

Lors des discussions, on insiste : il faut chasser l’image du « Made in China » qui renvoie l’image d’un producteur de produits à faible valeur ajoutée. De fait, les Chinois ne font pas que copier. Ils entreprennent et ils innovent.

Lors d’une récente mission en Chine, madame Line Lagacé, vice-présidente - Croissance des entreprises et prospection des investissements étrangers chez Québec International, visitait les installations d’un futur incubateur d’entreprises d’une étendue d’une centaine de kilomètres! Déjà, plusieurs entreprises en démarrage de divers secteurs sont hébergées dans cette cité s’étendant sur 40 kilomètres.

Conclure avec une stratégie Chine

Énorme potentiel et importants investissements, voilà des termes récurrents répétés par la plupart des entreprises qui se sont aventurées sur le marché chinois. Elles sont toutes conscientes désormais des efforts à long terme nécessaires pour profiter du potentiel offert.

Pour se positionner sur ce vaste marché, il est donc crucial de se doter d’une stratégie qui sous-entend ces efforts. Certaines, insuffisamment préparées, ont dû mettre en veilleuse le projet. Mais ces dernières précisent ne pas avoir écarté pour autant la Chine. Elles soulignent simplement le besoin de mettre davantage la main à la pâte avant d’y retourner.

Enfin, cette rencontre aura également démontré la forte volonté du Québec de mieux appuyer les entreprises sur le territoire chinois.

La prochaine étape? S’investir et prendre le temps de bien cibler les besoins à combler sur le territoire chinois pour positionner les forces du Québec et par le même fait, ses entreprises.

La bonne nouvelle : des ressources de qualité existent en soutien à ces démarches.


Résumé par
Mélanie Abdel-Malak
Directrice, Développement des marchés extérieurs
Québec International