Faits saillants
- Selon l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), près de 10,2 G$ ont été investis dans l'ensemble des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches en 2010, une hausse annuelle de 5 %.
- L'accroissement des dépenses publiques (+33,7 %) a compensé le repli des investissements privés (-8 %).
- Pour 2011, ces deux régions devraient générer des dépenses en immobilisations de 10,1 G$, un léger recul de 1,1 % par rapport à 2010.
- L'investissement privé demeurera stable, mais les contraintes budgétaires pourraient rattraper les dépenses publiques.
Commentaires
La Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches ont généré des investissements de 10,2 G$ en2010, un sommet historique. Ces deux régions affichaient ainsi une croissance annualiséemoyenne de 9,4 % au cours des cinq dernières années (+5,4 % au Québec), occupant ainsi le 4erang au Québec : l'Abitibi-Témiscamingue (+22,1 %) et la Côte-Nord (+16,5 %), respectivementau premier et deuxième rang, ont notamment profité des retombées liées aux projets miniers ethydroélectriques.
Selon l'ISQ, le portrait demeurera sensiblement le même en 2011
pour la Capitale-Nationale etChaudière-Appalaches. Elles devraient
enregistrer des investissements de 10,1 G$, regroupantplus de 15 %
des dépenses au Québec, tout juste derrière Montréal (19 %) et la
Montérégie(18 %).
Le secteur privé, qui semble avoir atteint un certain équilibre
autour de 6 G$ par année,continuera de profiter de la prédominance
du secteur des services. De plus, un regain gradueldes dépenses
manufacturières, favorisées par la force du huard canadien, est
attendu. Pour sapart, le marché domiciliaire demeurera actif, mais
l'étalement des projets sur plusieurs phasesétirera les
investissements sur plusieurs années.
De son côté, l'investissement public a été multiplié par 2,5 dans
la région depuis 5 ans (1,8 auQuébec), faisant passer son poids
relatif de 25 % à 39 %. Les nombreux chantiers routiers
etd'aménagement du territoire maintiendront les dépenses publiques
encore en 2011. Cependant,les contraintes liées au retour de
l'équilibre budgétaire freineront l'accroissement
desinvestissements.
Louis Gagnon
Économiste principal
Québec International