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Ouverture sur les marchés mondiaux : les grandes lignes du PTP par Pierre Marc Johnson

Mercredi dernier, le 30 mars, près de 100 personnes se sont donné rendez-vous afin d’entendre l’honorable Pierre Marc Johnson, se prononcer sur le Partenariat transpacifique (PTP).

Avocat, médecin de formation et ancien Premier ministre du Québec, Me Johnson a une vaste expérience de négociateur et de médiateur, particulièrement en droit public et en politiques publiques au Québec, au Canada et dans des instances internationales liées au commerce extérieur et à l’environnement.

Me Johnson a relevé avec brio le défi de présenter et de vulgariser les grandes lignes d’un accord de partenariat commercial qui est entouré d’incertitudes, mais qui pourrait s’avérer stratégique pour le Canada. 

S’ouvrir aux marchés mondiaux

L'ouverture des marchés est un moyen de stimuler la concurrence, et donc d'encourager l'innovation et de faire baisser les prix. Les consommateurs canadiens pourraient donc, à terme, payer moins cher pour certains produits.

S'il est ratifié, l'accord éliminera les droits de douane et les autres barrières tarifaires qui touchent les exportations canadiennes de produits industriels tels que les métaux et les minéraux, les machines industrielles, le matériel agricole, les équipements de construction, les produits pharmaceutiques et les technologies de l'information et des communications.

L'entente permettra donc aux entreprises canadiennes d'avoir un accès sans précédent à la région de l'Asie-Pacifique, notamment aux marchés du Japon, du Vietnam, de la Malaisie et de l'Australie où les droits de douane sont très élevés. Dans plusieurs cas, les tarifs imposés aux industries étrangères seront éliminés sur une période de 10 ans. C'est notamment le cas de tarifs pouvant atteindre 11,7 % pour les exportations de métaux et de minéraux au Japon, de tarifs pouvant s'élever à 50 % pour les produits chimiques exportés en Malaisie et de tarifs de 40 % imposés sur certains produits du fer et de l'acier qui entrent au Vietnam.

Le PTP pourrait alors être bénéfique pour l’industrie manufacturière – puisqu’il ferait tomber des barrières tarifaires et non tarifaires qui augmentent les dépenses des entreprises – et pourrait également être bénéfique pour le secteur des services, car la libéralisation donnera accès à nos entreprises à un marché d’environ 800 millions de consommateurs.

D'un point de vue stratégique, ce partenariat est vu par le Canada comme une porte d'entrée sur plusieurs marchés asiatiques. Il créerait une nouvelle grande zone de libre-échange complémentaire à celle créée avec les États-Unis et le Mexique (ALENA) et à celle créée avec l'Union européenne (UE).

Malgré les opportunités qui pourraient découler d’un tel accord de partenariat, rien n’est acquis pour le moment. Avant l’entrée en vigueur du PTP, le texte final de l’entente devra être ratifié par chacun des pays membres, un processus complexe qui diffère d’un pays à l’autre. Aux États-Unis, par exemple, un vote qui s’annonce difficile devrait avoir lieu au Congrès américain l’an prochain. Au Canada, la Chambre des communes et les parlements provinciaux seront consultés pour la mise en œuvre du PTP.

Me Johnson a également expliqué les différences entre le Partenariat transpacifique et l’Accord économique et commercial global (AECG), notamment en ce qui a trait à la période de temps sur laquelle les tarifs seront abolis, les indications géographiques, les produits sur gestion de l’offre et l’ouverture des marchés publics.



Québec International et M. Pierre Marc Johnson tiennent à remercier chacun des participants à cette conférence. Pour rester à l’affût des nouveautés en commercialisation et en exportation, surveillez en tout temps notre calendrier d’activités ou la section Agenda de Mon infolettre QI.

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