Faits saillants
- La RMR de Québec a enregistré un taux de chômage de 5,1 % au premier trimestre de 2016, contre 4,9 % le trimestre précédent, demeurant l’un des plus faibles au Canada.
- Pour le 1er trimestre de 2016, Québec comptait à la fin du mois de mars 432 800 emplois, soit 12 500 de moins qu’à la fin décembre.
- Le repli de l’emploi s’explique en grande partie par la diminution de 2,6 % de la population active, c’est-à-dire, que le bassin de main-d'œuvre régional comptait 12 000 personnes en moins.
- Les données de mars indiquaient que le nombre de travailleurs était en baisse pour un cinquième mois consécutif à Québec avec une perte de 6 500 emplois, une situation déjà observée dans le passé.
- Au Québec, le nombre d’emplois a diminué de 11 200 entre février et mars. Quant au taux de chômage, il est passé de 7,6 % en février à 7,5 % en mars.
Évolution mensuelle de l'emploi et du taux de chômage, RMR de Québec
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Portrait de l'emploi trimestriel
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Commentaires
Le marché de l’emploi a connu une baisse de régime dans la RMR de Québec en début de 2016. La région a dénombré 432 800 emplois au premier trimestre, une diminution de 12 500 par rapport au quatrième trimestre de 2015. Toutefois, la situation est bien différente de la perte semblable observée en 2011. À cette époque, la région devait composer avec une baisse de la population active et une hausse du nombre de chômeurs. Cette année, le repli de l’emploi s’explique en grande partie par la diminution de la population active.
Malgré tout, d’autres indicateurs demeurent favorables à Québec. Le taux de chômage de 5,1 % au premier trimestre (4,9 % au 4e trimestre de 2015) s’inscrit comme l’un des plus faibles au Canada. Qui plus est, les données non désaisonnalisées indiquent que le taux de chômage était inférieur à 6 % pour l’ensemble des catégories suivantes : 15-24 ans (5,9 %); 25-54 ans (5,5 %) et 55 ans et plus (5,9 %). Quant au taux d'emploi de 64,3 %, il demeure le plus élevé au Québec. Un regard sectoriel laisse aussi voir que l’industrie manufacturière et le secteur de la construction maintiennent leur niveau d’emplois stable. Pour le secteur des services, il continue de s’ajuster aux aléas de certaines de ses composantes, soit celles liées aux services financiers et d’assurances, aux services professionnels, scientifiques et techniques et aux services de santé et services sociaux.
Les données d’aujourd’hui nous rappellent que la vigueur du marché du travail dans la région de Québec repose sur la contribution de l’ensemble de son tissu industriel. Cependant, l’évolution du bassin de main-d'œuvre, définie par la population active, pourrait dicter la tendance de l’emploi dans la région cette année
Louis Gagnon
Économiste principal
Québec International