Faits saillants – Juin 2025
Visualisation des données
Évolution des principaux indicateurs de l'emploi sur un an
Sources : Statistique Canada - Tableau 14-10-0459-01 et Québec International
Portrait de l'emploi dans les principales régions canadiennes
Analyse
L’emploi au-dessus de la barre des 480 000
Selon l’Enquête sur la population active (EPA) publiée par Statistique Canada, le marché du travail de la RMR de Québec a poursuivi sa croissance au mois de juin, marquant une progression modérée de la majorité des indicateurs clés. L’emploi a enregistré une hausse de 4 000 postes (+0,8 %). Cette croissance s’est accompagnée d’une augmentation de la population active de 0,8 %, la portant au-delà de 500 000 individus. Concrètement, cette situation se traduit par un nombre supérieur d’individus ayant intégré le marché du travail et trouvé un emploi.
Le taux de chômage a, pour sa part, légèrement diminué, atteignant 4,5 % (-0,1 point de pourcentage [p.d.p.]). Parallèlement, le taux d’emploi s’est établi à 63,8 %, une hausse de 0,4 p.d.p. Globalement, la hausse simultanée de la population active et du nombre d’emplois a engendré une amélioration du taux d’emploi et une diminution du taux de chômage, réaffirmant la position enviable du marché du travail de la RMR de Québec pour ces indicateurs.
Sur un an, l’emploi se maintient malgré des signes de ralentissement
En comparaison avec juin 2024, la région affiche une faible hausse en matière d’emplois (+1,1 %). La croissance de la population active (+2,2 %), conjointement au recul du taux d’emploi (-0,8 p.d.p.) et du taux d’activité (-0,1 %), constitue un facteur déterminant de l’évolution et de la résilience du marché de l’emploi lors des 12 derniers mois.
Jeunes diplômés et marché du travail : un arrimage fragile
La RMR de Québec se caractérise par un marché de l’emploi diversifié. Or, comme plusieurs régions, elle demeure confrontée à des enjeux en matière d’adéquation entre la formation des diplômés et les besoins réels de main-d’œuvre. Cette problématique est particulièrement manifeste chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, qui représentent une part importante des nouveaux diplômés. En juin 2025, selon les données non désaisonnalisées, cette cohorte a affiché le taux de chômage le plus élevé parmi l’ensemble des groupes d’âge (9,8 %), ce qui témoigne des difficultés d’insertion professionnelle auxquelles elle est confrontée. La croissance du taux de chômage chez les jeunes sur un an (+3,5 p.d.p.) se reflète également dans le taux de chômage de la population générale.
Rosalie Forgues
Économiste
Québec International