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Une collaboration réussie entre Québec International, l’Université Laval et les entreprises de l’optique-photonique

On le sait, plus que jamais, le développement et la croissance des entreprises technologiques sont, en grande partie, basés sur la place qu’occupe l’innovation et l’espace donné à la réflexion stratégique au cœur de l’organisation. La qualité de l’environnement d’affaires avec, par exemple, une présence significative de centres de recherche, d’instituts de formation et de partenaires pouvant contribuer à la croissance de l’entreprise, constitue aussi des éléments cruciaux à la réussite commerciale.

C’est pourquoi Québec International cherche, à travers ses diverses initiatives, à soutenir les liens stratégiques pouvant se développer entre les différents acteurs de la communauté régionale et les entreprises de Québec. C’est donc dans cette vision que l’agence a décidé de développer, à l’automne 2014, une collaboration entre la Faculté d’administration des sciences de l’administration de l’Université Laval et les entreprises du secteur de l’optique-photonique.

Cette collaboration permet aux entreprises de bénéficier du savoir et de la valeur ajoutée que peut avoir le regard du milieu académique sur le développement d’une organisation, tout en permettant à des étudiants et des chercheurs de la région de travailler à comprendre et à améliorer la réalité d’affaires d’entreprises locales.

Le savoir et la recherche universitaire, une mine d’or pour les entreprises technologiques

Quatre cours (Entrepreneuriat technologique [bac et MBA]; Management international [MBA pour cadres]; Gestion stratégique de l’innovation [MBA]) de la FSA offrent aux entreprises la possibilité de faire travailler des étudiants sur leur problématique d’affaires. Au sein de ces cours, les étudiants sont appelés à réfléchir sur :

  • l’analyse du tissu industriel autour de l’entreprise, l’impact du milieu (ex. : système de réglementation, possibilité d’innovation, etc.);
  • les spécificités de l’entrepreneuriat technologique; 
  • la provenance de l’entreprise (essaimage du milieu universitaire, de l’industrie ou d’un regroupement d’entrepreneurs);
  • le développement de produits technologiques et la protection de la propriété intellectuelle;
  • les modalités de financement; 
  • la gestion et la croissance des RH, des alliances stratégiques et des partenaires.

À la suite de ces analyses, les étudiants sont en mesure, en fonction de la problématique présentée, d’énoncer des recommandations aux gestionnaires et de leur permettre d’atteindre un nouveau stade dans leur croissance. Aux sessions d’été et d’automne 2014, près de 120 étudiants ont réfléchi aux problématiques des entreprises régionales. Ils ont rédigé au total 29 rapports qu’ils ont partagés entre quatre entreprises.

Le rôle de l’entrepreneur à l’Université

Pour l’entreprise qui participe à ce processus, peu d’investissement en temps et en énergie est demandé. En effet, l’entrepreneur doit se déplacer en classe au début de la session pour présenter son entreprise et répondre aux questions des étudiants. Cette session d’information permet de faire connaissance et de bien camper les enjeux de l’organisation. Par la suite, le gestionnaire sera appelé à répondre aux questions des étudiants à la mi-session, généralement par écrit. À la suite de ces échanges, les étudiants, accompagnés des professeurs-chercheurs experts de l’Université sont en mesure de remettre leur rapport.

Impacts nombreux, des recommandations concrètes

Les résultats engendrés par ce travail sont nombreux. Déjà selon Docteure Sophie Veilleux, professeure en entrepreneuriat technologique et international, plusieurs entreprises se disent satisfaites des résultats livrés par les étudiants et certaines mettent déjà en application les recommandations élaborées par ceux-ci. C’est le cas d’Aerostar R-D Canada (devenue Phantom Intelligence), qui, aux dires de M. Jean-Yves Deschênes, a mis en place, entre autres, la stratégie de changement de marque et de positionnement de l’entreprise proposée par les étudiants.

Professeure Veilleux, qui collabore activement avec Québec International sur ces dossiers, affirme aussi que cette initiative permet d’augmenter la notoriété locale de l’entreprise en plus de favoriser une compréhension approfondie des PME chez les étudiants, ceux-ci étant appelés à devenir rapidement de bonnes ressources pour les entreprises qui recrutent.

Professeure Veilleux, qui travaille depuis plusieurs années avec les entreprises technologiques, a d’ailleurs remis à Québec International un rapport de recherche portant sur les principes d’une commercialisation réussie réalisé en collaboration avec les professeurs Donald Béliveau et Nancy Haskell, aussi de la FSA.  Les résultats de ce projet de recherche, réalisé pour le créneau d’excellence ACCORD optique-photonique, seront d’ailleurs présentés lors d’un dîner-conférence le 17 février prochain.

Pour en savoir plus sur les possibilités de collaboration entre le CIOP et l’Université Laval,  contactez M. Pierre Grenier.