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Sciences de la vie : Près de 211 M$ sur trois ans pour stimuler l’investissement et l’innovation

Les projets d’investissement et le soutien à l’innovation englobent la plus grande partie de l’enveloppe de près de 211 millions $ associée à la nouvelle Stratégie québécoise des sciences de la vie 2022-2025, dévoilée le 12 mai dernier par le gouvernement.

La nouvelle stratégie devrait générer « des interventions d’une valeur de 569 M$ afin de soutenir des investissements directs estimés à près de 2 G$ », d’après Québec.

Alors que l’enjeu de la main-d’œuvre occupait peu de place dans la version précédente (2017-2027), la nouvelle mouture y consacre un chapitre entier.

« Une main-d’œuvre qualifiée est essentielle pour soutenir la croissance attendue du secteur des sciences de la vie au Québec. Le capital humain est le pilier fondamental du développement du secteur », peut-on lire dans le rapport.

Québec VITAE et ses membres travaillent sur un projet fédérateur pour répondre aux enjeux de formation pour aider à la gestion de la pénurie de main-d’œuvre en biofabrication.

Ce sont 5,1 M$, soit 2,4 % de l’enveloppe totale, qui sont dédiés à l’attraction de talents et à la formation d’une main-d’œuvre adaptée aux besoins de l’industrie. Entre autres, le gouvernement investira 2,5 M$ dans la création d’un institut de formation en biofabrication.

À titre de comparaison, 43 % de l’enveloppe de 206,6 M$ accompagnant la nouvelle stratégie est dédiée à l’attraction et la concrétisation des projets d’investissement.

Plus de 700 entreprises, qui emploient directement près de 37 000 personnes, composent l’industrie des sciences de la vie au Québec. La Capitale-Nationale est le second bassin d’importance dans les SVTS par ses emplois, ses talents et ses entreprises, riche d’un écosystème fort et ambitieux.

 

Nouvelles filières

La médecine de précision et l’exploitation des mégadonnées en santé étaient les créneaux prioritaires identifiés dans la stratégie 2017-2027.

La plus récente se concentre sur le développement de nouvelles filières industrielles dans les créneaux suivants : les technologies d’ARNm, l’intelligence artificielle appliquée au diagnostic et à la santé, la médecine de précision, les thérapies cellulaires et géniques ainsi que le développement de produits biologiques, y compris les vaccins.

La cellule de prospection d’investissements, coordonnée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation, poursuivra ses travaux à cet effet; des représentants de Québec International et Québec VITAE en font partie, ainsi que de Montréal International, Investissement Québec et Sherbrooke Innopole.

 

Fait au Québec

En plus de développer de nouveaux créneaux d’avenir, la stratégie vise à stimuler les investissements privés dans l’ensemble de la chaîne de valeur et à accroître la présence des entreprises québécoises dans les chaînes d’approvisionnement locales et internationales.

La pandémie a « mis en lumière la nécessité de sécuriser les chaînes d’approvisionnement locales et d’améliorer leur fiabilité», peut-on lire. « Le Québec dispose déjà d’un tissu industriel fort, mais doit veiller à le renforcer en améliorant notamment sa compétitivité. »

Selon le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, la stratégie permettra au ministère de la Santé « d'avoir un meilleur accès aux solutions santé élaborées au Québec ».

« Cette stratégie vise à promouvoir des innovations dans les soins faisant appel aux récentes percées technologiques, allant des sciences numériques jusqu'aux nouvelles approches de médecine personnalisée », a enchaîné M. Fitzgibbon.